Bataille d'Orthez - 27 février 1814

 

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Témoignages sur la bataille d'Orthez

 

Lettre du capitaine Arthur Kennedy à sa mère
18ème Hussards de la brigade Vivian
Cavalerie de Stapleton Cotton

Mont-de-Marsan - début mars 1814

«  Nous avons poursuivi si près le Maréchal Soult qu'il fut alors forcé de ranger son armée le jour suivant et de donner une bataille à ses poursuivants... Le glorieux matin du 27 s'était à peine levé quand je me dégageais de mes couvertures et je montais mon escadron et me préparais pour le combat... Les routes dans cette partie du pays sont plus larges que celles que nous avions vues et si droite et plate que n'importe qui pouvait voir depuis plusieurs lieues. Imagine alors une telle route, couverte d'autant de troupes que l'oeil peut en distinguer, toutes se dirigeant vers les plus hauts degrés de confiance en la victoire - un des plus délicieux matins et aussi doux qu'en juin en Angleterre rendait la vue réellement magnifique.

En arrivant près d'Orthez.... nous trouvions notre infanterie déjà très nettement engagée et les Français avaient rangés de fortes colonnes dans la meilleure position avec deux collines sur leurs ailes qui leur ont été d'un grand usage lors de leur retraite.

La bataille commença à peu près au milieu du jour et durant deux ou trois heures ils ont combattu d'une manière encore plus désespérée que celles que nous avions déjà connues. Un village proche du centre a été pris et repris plusieurs fois par la division de Sir Lowry, qui au final a réussi à le conserver. Sir Rowland Hill contourna maintenant ce flanc gauche et leur droite était aussi sévèrement attaqué, vers trois heures il effectuèrent une retraite dans toutes les directions pendant que nos canons jouaient dans leur colonnes en retraite avec un grand effet et le champ de bataille était littéralement recouvert avec leurs morts et leurs mourants. Depuis une colline jusqu'à l'autre, ils effectuèrent une retraite et il se passa un temps considérable avant qu'une opportunité soit offerte à la cavalerie pour prendre part à cette scène de sang et de carnage. A la fin, cependant le 7ème Hussards, qui était en face de la ligne de cavalerie, chargea et de nombreux prisonniers, canons et voitures tombèrent entre nos mains pendant que ceux qui avaient la chance de s'échapper déguerpirent à travers les bois et les chemins dans toutes les directions. La nuit mit fin à la poursuite, qui commença vers quatre heures jusqu'à huit heures du soir.

Nous bivouaquèrent dans un bois et au levé du jour le lendemain nous continuâmes la poursuite et un grand nombre de prisonniers a été fait sur les routes; les maisons le long de leur routes étaient remplies de leurs blessés qui, il paraît, s'élevait d'approximativement à 8.000. On a entendu que 2 de leurs généraux étaient blessés, Clausel et Foy, ce dernier, il parait, été mort. Nos pertes ont été également sévères, on a entendu le nombre de 3.000 hommes hors de combat. »
 

Sources : "Charging against Napoleon : Diaries and letters of three hussars" Eric Hunt